LITHOGRAPHIES, BANDES DESSINEES, CROBARS, et autres PHOTOS à zieuter
Article mis en ligne le 11 juillet 2023
dernière modification le 12 juillet 2023

AVERTISSEMENT

Les remarquables œuvres ci-dessous nous ont semblé importantes à diffuser. Nous avons donc envoyé une demande manuscrite d’autorisation de diffusion à chaque éditeur (lire la lettre envoyée).
N’ayant à l’heure actuelle reçu qu’une seule réponse favorable, nous nous permettons de publier quelques extraits de BD et de livres.
Si cela pose un quelconque problème, merci de nous recontacter. Les images et textes présents étant PROPRIÉTÉ de leurs auteurs et éditeurs respectifs, soumises à copyright, si ces derniers le désirent, elles seront retirées du site sur simple demande de leur part.

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1898 : « Le gâteau des Rois et ... des Empereurs »

« Le gâteau des Rois et ... des Empereurs » est un dessin d’Henry MEYER (1841-1899), qui a notamment réalisé des illustrations pour des romans de Jules Verne. Cette caricature - réalisée pour Le Petit Journal, 16/1/1898 (Supplément illustré) - représente la situation de la Chine en 1898, tiraillée entre différents impérialismes.
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1936 : August LANDMESSER

August LANDMESSER était un travailleur à l’arsenal Blohm und Voss de Hambourg, connu pour son apparition sur une photographie où il refuse d’effectuer le salut nazi lors de l’inauguration d’un vaisseau d’entraînement, le Horst Wessel. Il est membre du Parti nazi de 1931 à 1935, mais après avoir été père de deux enfants avec sa femme juive, il est reconnu coupable de « déshonorer la race » et traité comme un opposant.....LIRE LA SUITE
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1984 : La fin du « King Coal » ?

Cette photo de John Harris prend en flagrant délit un policier attaquant Lesley Boulton, une militante de Sheffield, alors qu’elle appelait une ambulance pour secourir un manifestant blessé. L’image devint un symbole de la lutte (1984-1985) des mineurs anglais et fut reproduite sur des cartes postales, des affiches et des journaux engagés. C’est à Orgreave qu’ont lieu les combats les plus importants entre des milliers de mineurs et de policiers. On y dénombre plus d’une centaine de blessés : « Orgreave était une cokerie du nord-est du pays ravitaillant l’aciérie géante de Scunthorpe. Le débrayage de ce site était l’un des enjeux clé du NUM, le syndicat des mineurs, dans le but de « paralyser tout mouvement de charbon »...LIRE LA SUITE
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Viatcheslav SYSSOÏEV (1937-2006)

Viatcheslav SYSSOÏEV était un caricaturiste féroce du « socialisme réellement existant » :
« Jusqu’à l’âge de 38 ans, Slava n’avait pas franchi le pas : illustrateur éblouissant, dessinateur suprêmement doué, bricoleur impénitent, il ne montrait qu’à ses copains ses productions. […] Toujours est-il qu’un jour de 1975, alors qu’on annonçait de bouche à oreille une exposition officielle d’art non officiel (!), il proposa aux organisateurs deux de ses œuvres, non pas sur la vie soviétique, mais des caricatures de Mao Tsé-tung. Autant dire du diable … La face asiate, abhorrée, du grand timonier ennemi du peuple soviétique apparaissait, énigmatique, ou bien souriait satisfaite d’être léchée, pourléchée, par les langues pointues de pin-up en extase. Les censeurs rirent jaune […] Les conséquences ne se firent pas attendre : l’artiste perdit son emploi et se trouva, de ce fait, amené à se consacrer plus complètement et plus intensivement à sa passion : la caricature..... LIRE LA SUITE
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Rosa la rouge, BD de Kate Evans, 2017

Dans ce formidable roman graphique, Kate Evans retrace les nombreuses vies de la principale théoricienne marxiste du début XXe, de l’internationaliste ardente comme de la femme passionnée.
Une couverture magnifique, des dessins noir et blanc, une construction sensible et claire, une prodigieuse richesse de notes font de cette BD l’ouvrage parfait pour découvrir Rosa la Rouge !
Gilbert (Badia) et JP (Nettl) auraient sans nul doute apprécié le sérieux et la légèreté de l’ensemble auquel on peut appliquer ce que disait Nettl de son propre ouvrage : « (...) cette biographie se propose de tracer un portrait assez complet de Rosa Luxemburg, d’en évoquer la personnalité vivante et active dans son rôle privé comme dans son rôle politique. Une des raisons de l’ampleur de ce livre est la multiplicité des plans (...) : le point de vue politique et le point de vue personnel, la perspective polonaise et allemande, tactique et stratégie, pratique et théorique, historique et actuelle ... »... LIRE LA SUITE
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Le linceul du vieux monde, BD de Christophe GIRARD

Présentation de l’éditeur :
1831. Depuis un an, Charles X, roi de France autoritaire et réactionnaire a été renversé. Louis-Philippe soutenu par la haute bourgeoisie est sacré comme roi des français. Les banquiers et la bourse sont au pouvoir.
À Lyon, l’industrie dominante est le tissage de la soie, un produit de luxe qui assure les 2/3 des exportations françaises et 90 % de la production mondiale. Les ouvriers de la soie qu’on appelle canuts sont exploités de telle manière que même certains affairistes sont choqués par les conditions de travail abominables des canuts. Les 15 heures de travail journalier leur assurent à peine de quoi survivre. Mais la loi du profit est supérieure et sous prétexte d’une concurrence chinoise à peine émergente, le patronat, « les fabricants », décident en novembre 1831 de baisser les salaires.
Le 21 novembre, les canuts cessent le travail et descendent dans la rue manifester pacifiquement. La garde nationale, milice tenue par les fabricants, tire sur la foule.... LIRE LA SUITE
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Simon du fleuve, les esclaves, BD de Claude Auclair

Claude AUCLAIR (1943-1990)

AUCLAIR Claude est un dessinateur réaliste des années 1970/ 80. Sa série phare « Simon du Fleuve » semble porteuse d’une vision pessimiste du progrès humain, de retour aujourd’hui avec les théories du déclin, voire de l’effondrement. Sa description du monde communautaire comme du processus de révolte des « Esclaves » est pourtant typique des courants contestataires des années 1970 : « Simon fuit les cités peuplées de miséreux dominés par les Seigneurs, derniers vestiges d’un monde qui n’a pas survécu aux chocs pétroliers, comme le décrit Auclair dans Le Clan de Centaure. Il donne à ces Seigneurs l’apparence de soldats américains. On est alors en pleine lutte contre la guerre du Vietnam et Auclair milite pour la paix. Les Seigneurs sont les seuls à disposer de l’électricité et du pétrole nécessaires à leur industrie. Ils possèdent des machines volantes et des armes puissantes dont ils se servent pour asservir les paisibles êtres humains revenus à une vie rurale....LIRE LA SUITE
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1914 : Première boucherie industrielle

Jacques Tardi, né en 1946, est auteur de Bd. Il est surtout connu pour la série Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec et ses adaptations des romans de Léo Malet, Nestor Burma.
Le Premier conflit impérialiste mondial est aussi un de ses thèmes de prédilection. Ses récits, marqués par leur rigueur historique – il collabore avec l’historien JP Verney, spécialiste de cette « Putain de guerre » -, illustrent le destin tragique de la chair à canon. Son trait, noir et blanc, dépouillé mais précis, crû et émouvant montre avec force la collision entre le pot de glaise et la ferraille fatale. Ses nombreuses rééditions et traductions prouvent sa pertinence. En 2011, sa traduction américaine, It Was the War of the Trenches, a reçu deux récompenses au très prestigieux Prix Eisner dans les catégories « Meilleure œuvre inspirée de la réalité » et « Meilleure édition américaine d’une œuvre internationale ».
En complément, on pourra relire Les carnets de guerre de Louis Barthas BARTHAS (1879-1952) pour rédiger ces centaines de pages, n’avait qu’un certificat d’ études mais était un lecteur avide, curieux de tout (Hugo, Zola, Marx ...). De famille très modeste, il était ouvrier agricole puis tonnelier dans un village de l’Aude. Là, il participe à la création du syndicat des ouvriers agricoles, est membre du parti socialiste et milite aux côtés de Jaurès.... LIRE LA SUITE
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Simon RADOWITZKY (1891-1956)


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Étienne DAVODEAU

Etienne Davodeau, né en 1965, vient d’une région catholique et ouvrière de l’ouest français, les Mauges. Sur ces terres conservatrices, on découvre l’importance pour les jeunes de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), qui va leur permettre de se former et d’accéder à l’action. Ses propres parents sont un parfait exemple de ces prolétaires, dont l’éducation s’est forgée entre église et usine. De l’immédiat après-guerre à l’accession de la gauche au pouvoir en 1981, sa BD « Les Mauvaises Gens » raconte ce désir d’émancipation collective, ses difficultés, ses limites et ses espoirs. Une chronique sociale et politique, primé par le public et la critique à Angoulême (2006).
Dans son dernier ouvrage Le droit du sol, il relie à pieds sur 800 kilomètres la grotte de Pech Merle (Lot) à la commune de Bure (Meuse), « élue » pour planquer sous un tapis de 500m de profondeur nos gentils colis radioactifs. ! Contemplatif et toujours curieux lors de sa marche à travers la France, parfois accompagné d’amis, il est rejoint par des scientifiques et des militants qui nous content l’histoire unique du sol de notre planète et celle dramatique du nucléaire. Ce parcours à travers la France, en une diagonale spatio-temporelle de 22 000 ans, butte sur la formule cinglante et édifiante de Bernard Laponche : « Le nucléaire, c’est la façon la plus dangereuse de faire bouillir de l’eau. »

On peut en voir une vidéo et des planches extraites de la BD copyright Davodeau/Futuropolis
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On peut aussi lire les « Réflexions sur la future poubelle hautement radioactive de BURE, et l’oppression nucléaire en général », de David HERMAND, les Nuits rouges 2021 :
« En France, entre 1945 et 2012, le nucléaire a coûté 220 milliards d’euros, chiffre qui intègre la mise en place et la construction de la filière […] Surtout, la grande particularité de l’atome est son coût croissant. A l’inverse des lois économiques qui veulent qu’avec le temps les investissements financiers aillent en décroissant, les dépenses ne font qu’augmenter : il faut à la fois payer la maintenance et l’entretien des centrales vieillissantes, prévoir et construire de nouvelles centrales en remplacement des anciennes, démanteler celles-ci tout en entretenant les nouvelles, gérer les déchets. Or, l’expérience acquise en matière de démantèlement, lequel prend des décennies et constitue une dépense totalement improductive, est pratiquement nulle. Quand à la gestion des déchets, elle est sans limite de temps … » (page 100).

Enfin, on va pouvoir regarder à partir de décembre 2021 le film "Notre terre mourra proprement" réalisé par le Comité centrales, qui traite des luttes passées (et à venir) contre l’enfouissement des déchets nucléaires :


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Jean GIRAUD (1938-2012)

Cet immense créateur est aussi connu sous les pseudos de Gir (création avec le grand scénariste Jean-Michel Charlier de la bande dessinée Blueberry) et de Moebius (Bd de SF comme Arzach). Il participe donc au succès de la revue Pilote comme à celle du magazine Métal Hurlant. Il contribue enfin à la conception de films comme Alien (1979), Les Maîtres du temps (René Laloux, 1982) et a inspiré l’univers visuel d’un film comme Blade Runner (Ridley Scott, 1982). Cf. Numa Sadoul (direction) et Mœbius (interviewé), Entretiens avec Mœbius, Casterman 1991 et Cauchemar blanc, court métrage de Mathieu Kassovitz (1991) …

Extraits de "La Déviation", Les Humanoïdes associés, 1980. Copyright Humanoïdes associés


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