Projection-Rencontres "Des femmes face à la prison" au Mas d’Azil (09)
samedi
28
octobre
2017
horaire Centre Culturel Multi Médias, rue Albech et au "Poil de la bête", 6 Cap del Ourm.

Mas d’Azil (09)

Projection - Rencontres- « Des femmes face à la prison »

Journée de rencontres « Des femmes face à la prison » : regards croisés, vécus et luttes.
Projection - Échanges - Tables de presse - Repas - Bar et Concerts !

Les Trois Passants, Le poil de la bête, Ta voisine est féministe et des ariégeoises anti-carcérales vous invitent à la 3ème journée de rencontres, d’échanges et de débats « Des femmes face à la prison » : regards croisés, vécus et luttes.

Rencontre - débat autour du documentaire « Ils nous ont volé nos nuits » tissé avec 11 femmes mexicaines : ex-prisonnières, mères, compagnes, filles de prisonnier.e.s, avec la participation de femmes françaises et espagnoles ayant vécu la prison.

En cette occasion ça se passe en Ariège :

Attention, deux lieux pour cette journée !
Le Samedi 28 octobre 2017 À 14H30,
09290 Le Mas d’Azil

 La Projection aura lieu au Centre Culturel Multi Médias, rue Albech.
09290 Le Mas d’Azil

 Les Échanges - Tables de presse - Repas - Bar et Concerts
au Poil de la bête, 6 Cap del Ourm.
09290 Le Mas d’Azil

Cliquez ici pour télécharger le flyer (programme)

Au fil du temps nous avons observé la lutte incessante, la résistance et le travail que mènent les femmes dans et hors les prisons, non seulement en tant que tisserandes de la mémoire contre l’oubli, mais aussi en tant que porteuses d’une lutte infatigable contre le système judiciaire et pénitentiaire. Cependant, et y compris dans nos propres espaces, peu de chose se dit sur elles. C’est pourquoi en cette occasion, sans fabriquer une vision innocentante et victimisante, nous avons ouvert un espace de paroles pour les femmes confrontées à l’enfermement, à l’humiliation, à la maltraitance du corps, à la torture sexuelle, au harcèlement, à la stigmatisation et à l’hypothétique "justice". Elles nous rappellent la valeur de la lutte, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des geôles. Nous en parlerons ensemble.

Pour faire miroir, échanger et partager des réflexions, des femmes ayant vécu la prison en France et dans l’État espagnol participeront à cette journée. C’est à travers leurs voix et leurs réflexions que nous voulons aborder ces préoccupations et trouver les chemins, les espaces, les moments et les actions pour la liberté.

Au Programme :

À 14H30 - Accueil : Rencontre - débat autour du documentaire « Ils nous ont volé nos nuits » tissé avec 11 femmes mexicaines : ex-prisonnières, mères, compagnes, filles de prisonnier.e.s, avec la participation de femmes françaises et espagnoles ayant vécu la prison. Présentation de la journée et présentation des intervenantes

À 15H00 - Projection du documentaire : « Ils nous ont volé nos nuits », documentaire collectif filmé récemment au Mexique comme un outil de lutte anti-carcérale et contre l’oubli. (1H10)* Au Centre Culturel Multi Médias, rue Albech, 09290 Le Mas d’Azil

À 17H30 - Débats et échanges :
Comment la prison s’empare de la vie des femmes ; discrimination systématique, rôles assignés, appropriation du corps / Luttes individuelles et collectives ; l’importance de tisser des réseaux anti-carcéraux pour faire face à l’enfermement, la taule, l’isolement, la société carcérale… Au Poil de la bête, 6 Cap del Ourm, 09290 Le Mas d’Azil

À partir de 20H : Repas végétarien et vegan en soutien et Bar

À 21H30 - Concert pour nous faire danser :
 Femmes de Fandango Mano y Vuelta (Son Jarocho, musique afromeztiza du Mexique) nous présentent un répertoire de « Son Jarocho » venu du Golfe du Mexique nourri d’influences européennes, africaines et indigènes.

Suivi d’une DJ !

Brève présentation des intervenantes :

 Christine Ribailly, 47 ans, enfin sortie le 22 décembre 2016, après quatre années de dédale pénitentiaire (17 transferts dans le nord de la métropole). Christine était incarcérée depuis novembre 2012 pour diverses condamnations d’outrages et rébellions sur des flics et des matons. Rentrée pour quelques mois, elle est finalement restée plus de quatre ans en détention dont plus de la moitié en quartier disciplinaire et beaucoup en isolement. En prison, cette bergère se rebelle contre l’autorité pénitentiaire, et en paye le prix. : 17 condamnations judiciaires et prés de 120 procédures disciplinaires. Tout son dossier crie sa haine de l’institution pénitentiaire.

 Johanna : « Depuis que mon compagnon a été incarcéré en 2011, ma vie est rythmée par l’administration pénitentiaire ou plutôt à leur bon vouloir. En fait, je me rends compte qu’il ne faut surtout pas analyser la situation sinon, quand on est compagne de détenu (longue peine), quand on regarde d’un peu plus près son quotidien, je pense que je serais capable du jour au lendemain de mettre un terme à cette relation tellement le quotidien est lourd à porter. »

 Julieta Da Silva Alves
Mère du compagnon anarchiste Gabriel Pombo da Silva, qui a passé 30 ans dans les prisons allemandes et espagnoles, soumis au régime d’isolement FIES (Fichier Interne de Suivi Spécial) dont plusieurs années en régime FIES 5, ce qui signifie en régime d’isolement extrême. Tout comme sa mère, Gabriel est un combattant infatigable contre la bête carcérale, le système pénitentiaire, judiciaire, l’État et la société carcérale. Après une lutte incessante, Gabriel est sorti de prison en 2016. « Mon fils est entré en prison à 17 ans et il en est sorti à 48, sa vie a été un enfer de tortures et avec sa vie la mienne s’en allait dans les cachots des FIES de l’État espagnol, j’ai été immigrée pendant 43 ans en Allemagne et je peux vous assurer que je ne souhaite à aucun de mes pires ennemis la souffrance que j’ai dû endurer pendant toutes ces années, quand il est sorti, ils ne voulaient pas le lâcher, il a fallu trois mandats européens pour le libérer, on aurait dit des chiens qui ne voulaient pas lâcher leur proie. »

et d’autres invitées …

« Ils nous ont volé nos nuits » [ Nos robaron las noches ]

Ce film collectif, réalisé au Mexique en octobre 2016, est un outil de lutte anti-carcérale. C’est un documentaire fait maison, avec nos propres moyens, par des personnes solidaires et non spécialistes. Sa réalisation a été rendue possible grâce à la complicité de mères, de compagnes, de femmes solidaires, de filles de prisonnier.e.s et d’ex-prisonnières, et la participation de La Voix des Zapotèques Xiches en Prison de Oaxaca, du Groupe de Travail Nous ne sommes pas tous et toutes là du Chiapas, de La Croix Noire Anarchiste de Mexico et du groupe Les Trois Passants de Toulouse.

Journée organisée par Les Trois Passants, Le poil de la bête, Ta voisine est féministe et des ariégeoises anti-carcérales.
d’autres journées sont à venir…

https://liberonsles.wordpress.com/