Rencontres libertaires du Quercy (46) du 17 au 23 juillet
lundi
23
juillet
2018
16h00 - 22h00
horaire Tarn et Garonne (82)

Rencontres libertaires du Quercy du 17 au 23 juillet 2018 inclus

Ces rencontres sont ouvertes à celles et ceux que les thèmes des discussions programmées intéressent ; nous souhaitons qu’elles soient un espace de dialogue, d’échanges formels et informels sur nos investissements militants.
Afin de faciliter la confection des repas et votre accueil, nous vous demandons de nous prévenir en téléphonant au 06-41-42-00-06 au moins 24 heures avant votre arrivée. On peut venir vous chercher à la gare de Montauban si vous arrivez en train.

PROGRAMME (sous réserve) :

Mardi 17 juillet

16 heures : Quelles solidarités avec les exilé-e-s ?

Dans l’« accueil » des exilé-e-s par l’Etat français, tout est mis en œuvre pour trier le bon grain – des diplômé-e-s dans des secteurs économiques en tension – de l’ivraie – la masse de main-d’œuvre corvéable à merci dans des secteurs économiques recrutant des sans-papiers. Quant aux mineur-e-s, les conseils départementaux font, en général, tout pour ne pas les prendre en charge, quitte à les abandonner dans la rue. Face à cette inhumanité et cette exploitation se sont mis en place des réseaux formels ou informels de solidarités pour favoriser la circulation ou l’installation de ces exilé-e-s de plus en plus nombreux. On le verra avec l’exemple de Reims, ces solidarités sont parfois contradictoires – entre l’aumône de type religieux et le soutien matériel, juridique et politique permettant aux exilé-e-s de décider de leur vie.

21 heures : Luttes de l’immigration, luttes contre les violences policières...

La marche des solidarités a été l’occasion de créer un réel réseau entre des collectifs auto-organisés en lutte depuis des années (collectifs de sans-papiers, délégués de foyers, collectifs de victimes de violences policières...). Elle a réussi une mobilisation autonome. Le mouvement social a cependant toujours bien du mal à faire sienne la thématique de la lutte contre le racisme d’Etat, à manifester sa solidarité de classe, alors même que les collectifs en question participent systématiquement aux mobilisations. Pourtant, les choses se durcissent énormément, la situation se dégrade, et personne ne peut croire qu’on pourra gagner quoi que ce soit en laissant une partie d’entre nous livrée à l’arbitraire le plus total.

Mercredi 18

15 h 30 : Longwy, film de Steve Bingham (1 h 30)

A la fin des années 70, un étrange concours de circonstance a conduit un avocat américain à témoigner sur la lutte menée par les sidérurgistes à Longwy. Son beau document audiovisuel, jamais diffusé jusqu’ici, montre leur résistance et celle de toute la population contre la volonté patronale et gouvernementale de faire disparaître la sidérurgie lorraine. Mais aussi la grève des loyers observée par les travailleurs immigrés ; les répercussions du plan gouvernemental sur l’économie régionale… ou encore les divisions syndicales et le rôle joué par les partis politiques dans ce conflit qui a ébranlé l’Etat giscardien.

21 heures : Les luttes sociales du printemps 2018

Ce débat a pour objectif de confronter nos vécus – là où nous nous trouvons et militons – et nos analyses sur les mobilisations en cours, afin de voir quelles leçons d’efficacité contre le patronat et l’Etat on pourrait en tirer. On essaiera donc de faire ensemble le point sur l’après-loi travail, et en particulier sur les mouvements à la SNCF et dans les facultés – dans l’optique d’une rentrée vraiment chaude !

Jeudi 19

16 heures : Présentation du livre La Nakba ne sera jamais légitime, de et par Pierre Stambul

On a entraîné les Palestiniens sur des voies de garage : Oslo, les deux Etats, le « processus de paix ». On a prétendu que la création d’Israël était une réparation pour l’antisémitisme européen. La réalité est têtue : le sionisme est un projet suprémaciste et raciste. Il a construit une société d’apartheid. Israël est devenu un laboratoire des armes les plus sophistiquées, de l’enfermement des populations réputées dangereuses et de l’apartheid moderne. Les Palestiniens ont été expulsés lors de la Nakba (1948), il n’y aura pas de paix sans leur retour. L’arme la plus efficace, c’est le BDS. Une défaite des Palestiniens serait une défaite de toute l’humanité.

21 heures : La lutte du peuple kanak pour son autodétermination

Depuis que l’Etat français a pris possession de la Nouvelle-Calédonie en 1853, le peuple kanak n’a jamais cessé d’être réprimé, humilié et spolié de ses terres, et il subit toujours une politique visant à le rendre minoritaire chez lui. Dans les années 80, il a mené au sein du FLNKS une lutte pour l’« indépendance kanak et socialiste » qui a été jalonnée par de nombreux assassinats de ses militants. Un référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie va avoir lieu, le 4 novembre, mais la domination coloniale perdure et prospère dans cette collectivité territoriale. C’est pourquoi les anticolonialistes doivent continuer de dénoncer les crimes du colonialisme et de la colonisation, ainsi que de soutenir le droit à l’autodétermination du peuple kanak comme des autres peuples colonisés.

Vendredi 20

16 heures : Commission journal de Courant alternatif (1re partie)

21 heures : L’Ile de Mai, film de Michel Andrieu et Jacques Kébadian (1 h 22)

Il y a cinquante ans, le collectif ARC a réalisé un certain nombre de films sur Mai 68 – en particulier Le Joli Mois de Mai, Le Droit à la parole et CA13, comité d’action du 13e. Michel Andrieu et Jacques Kébadian, qui appartenaient à ce collectif, ont utilisé ces œuvres, ainsi que d’autres empruntées à des cinéastes amis, pour réaliser L’Île de Mai comme un nouvel hommage à 68.

Samedi 21

16 heures : Quels outils pour développer une solidarité de classe ?

Comment favoriser des pratiques de solidarité de classe, de l’échelon le plus local à celui dépassant les frontières ? Comment briser les barrières actuelles et diffuser les pratiques d’auto-organisation dans les luttes contre tous les patrons et leurs valets gestionnaires de la misère ? Le collectif « Classe » présentera notamment ici son projet de cartographie sociale sur Toulouse visant à connaître les points de tension et à les diffuser en vue d’élargir toute lutte particulière, afin de lutter contre l’isolement et d’élaborer une force collective efficace contre l’exploitation capitaliste et ses corollaires.

21 heures : A bas le patriarcat !

A l’automne dernier s’est propagée dans les médias et les réseaux sociaux du monde occidental une énorme dénonciation du harcèlement sexuel que subissent de très nombreuses femmes au travail et dans la rue. Que représente cette dynamique protestataire et que signifie-t-elle sur le plan social ? Que valent les mesures préconisées pour lutter contre les agressions sexuelles et sexistes – en particulier le renforcement de la répression promis par le Président Macron ? Enfin qu’avons-nous à dire, d’un point de vue communiste libertaire, sur ces questions, et plus largement sur les moyens d’en finir avec la domination masculine ?

Dimanche 22

16 heures : Les Center Parcs ni ici ni ailleurs !

La destruction de forêts ou de zones humides, de la vie sauvage et de la vie sociale locale, et leur remplacement par une vie artificielle basée sur son inutilité et sa marchandisation, n’est-ce point cher payer pour le bénéfice de quelques emplois creux ? Si les oppositions aux Center Parcs ont des pratiques différentes, elles ont en commun la vision de ce qu’elles souhaiteraient écarter. Mais, à Roybon comme à Poligny et au Rousset, certaines d’entre elles s’en prennent surtout à la société capitaliste industrielle. Le tourisme et sa manière d’aménager et d’urbaniser l’arrière-pays et les forêts, qu’on considère maintenant comme de nouvelles niches à exploiter, traduisent assez bien le monde dans lequel nous vivons. Il s’agit pour une partie de la contestation des Center Parcs de s’en prendre à ce monde, mais aussi de pratiquer de nouvelles manières de faire et de produire.

21 heures : La situation à Notre-Dame-des-Landes

Six mois après l’abandon définitif du projet d’aéroport de NDDL, quel bilan tirer de cette lutte de près de 50 ans ?
Les terres possédées par l’Etat et le département sont l’enjeu d’un nouveau conflit : réintégration dans l’agriculture productiviste (destruction prévisible du bocage, de la zone humide et de son biotope) ou installation-maintien d’un réseau de fermes vivrières, de lieux de vie et d’activités innovant un autre aménagement du territoire en bordure d’une métropole en pleine expansion.

Lundi 23

16 heures : Commission journal de Courant alternatif (2e partie)

21 heures : La bataille antinucléaire à Bure

« Un sarcophage gigantesque censé tenir des dizaines de milliers d’années ! C’est au nom de ce projet fou, qui serait le plus grand chantier d’Europe, que Bure, entre Meuse et Haute-Marne, se mue en zone grillagée et quadrillée de gendarmes (…). Sur place, des habitants de plus en plus nombreux s’insurgent contre la future “poubelle atomique”. Des dizaines de personnes s’installent sur les lieux (…). La nouvelle bataille du nucléaire est lancée » – extrait de Bure, la bataille du nucléaire, de Gaspard D’Allens et Andrea Fuori. Dans ce débat qu’animera l’un des auteurs de ce livre seront abordées l’histoire des mobilisations contre l’enfouissement des déchets, l’évolution de la lutte à Bure et ses perspectives.