« La Kabylie en partage, dans l’intimité des femmes »

livre co-édité par les Éditions KOUKOU (Algérie) et les Éditions Sans nom (Toulouse), 2021

soirée en présence de l’autrice, Dominique Martre

• 19h : Accueil - auberge espagnole (Les boissons sont proposées en soutien à l’association)
• 20h : Présentation du livre par l’autrice et projection de 2 courts-métrages associés
• 21h : Discussion

Femmes enfermées… sur leurs chemins de liberté
Année 1975. Bourgade kabyle de M’Chedallah, ex-Maillot, village de colonisation en Algérie. J’ai 22 ans
et je viens de Bretagne pour y enseigner le Français au collège.
Durant une année, grâce à mes élèves, j’entre dans les maisons, accède à l’intimité des femmes qui m’accueillent chaleureusement, m’initient à nombre de traditions et gestes du quotidien, se confient à moi aussi. Je note chaque jour dans mon journal ce que je vis d’étonnant et d’intime avec elles, leur complicité joyeuse, leur solidarité, mais aussi leur enfermement, leurs relations souvent difficiles à leurs maris et leurs belles-mères, les ragots, tensions, conflits et drames dont elles sont victimes. Et surtout leurs combats courageux pour gagner leur indépendance, quitte à en payer très cher le prix.

Ainsi naît mon récit, dans lequel je trace aussi des portraits d’hommes que j’ai connus au collège ou à l’hôpital, dans l’univers du « dehors », indissolublement lié à celui du « dedans », l’univers des femmes.
Ce récit, introduit par un chapitre sur l’histoire qui a traversé M’Chedallah, depuis la création du village en 1882 jusqu’après la décennie noire, court sur plus de quarante ans car j’ai conservé des liens avec certaines de ces femmes que j’ai revues, ainsi que leurs familles, à M’Chedallah, ou bien dans leur pays d’émigration, en France ou en Espagne.
Ces histoires singulières rejoignent celles de bien d’autres femmes, en Algérie et ailleurs, restées au pays ou parties en exil…
DM

Projection de 2 courts-métrages

Et aujourd’hui ?

• Entre tradition :
  « Achewiq, le chant des femmes-courage », court-métrage d’Elina Kastler, 2022, 16mn
  Ce film a été tourné - après que la Kabylie ait été incendiée - dans un petit village, en grande Kabylie. Elina y a filmé des femmes réunies dans leurs tâches quotidiennes, et qui chantent ensemble leurs souffrances, pour les sublimer. C’est un chant ancestral, achewiq, qui leur permet tout à la fois, dans leur intimité, de pleurer et de rire.

• Et modernité
  « Mère patrie », court-métrage de Kamélia Nana, 8 mn, 2022
  Dans sa lettre filmée adressée à sa mère, Kamélia, jeune kabyle, exprime son mal-être, qui pourrait être celui d’une jeune femme de son âge de M’Chedallah et de toutes autres femmes kabyles et algériennes de sa génération, déchirées entre partir ou rester au pays.

Affiche et dépliant pour informer sur la soirée